A la suite de la Google I/O, la keynote de la WWDC 2016 était attendue avec impatience. Cependant, l’événement du 13 Juin nous a laissé sur notre faim. En effet, avec un contenu majoritairement dédié aux consommateurs, les développeurs ont eux dû être assidus tout au long de la semaine. Cette attente a bien heureusement été récompensée par des annonces très intéressantes, qui ouvrent de nouvelles voies dans l’écosystème Apple. Voici donc le résumé détaillé des annonces de cette WWDC 2016.

 

watchOS 3 : le pari de Apple pour démocratiser l’usage de sa watch

watchOS a sûrement été l’une des plateformes les plus mises en avant d’Apple,  pendant cette keynote. Tout d’abord au niveau des performances : côté utilisateur, les progrès réalisés permettent un lancement instantané des applications les plus utilisées. En couplant à ça la mise à jour en arrière plan des données, les informations sont d’ores et déjà à jour lorsqu’on ouvre une application. Le système est plus fluide et agréable à utiliser : les dix secondes perdues à consulter la météo font désormais partie du passé.  Apple n’a néanmoins fait aucun commentaire quant à l’impact de ces améliorations sur la batterie de la Watch, qui devrait s’en retrouver impactée. Une autonomie fortement réduite ne passera pas inaperçue aux yeux de l’utilisateur qui pourrait ignorer les améliorations de performances pour se concentrer sur un temps d’utilisation réduit.

Apple s’est aussi concentré sur des évolutions visibles de l’interface Apple Watch :  Un dock contenant toutes les applications favorites accessibles en un swipe ajoute un côté pratique au device. Avec une interface assez similaire à celle du multi-tâches sur iOS, l’utilisateur fait défiler ses applications facilement, pour les lancer instantanément, sans plus se soucier d’une mise à jour des informations. Cette fonctionnalité à forte valeur ajoutée permet donc de palier aux manques de réactivité de son OS.

La grande nouveauté se concentre sur un centre de contrôle unifié et inexistant sur les anciennes versions de l’OS. Dès lors, l’utilisateur gère le mode avion/ne pas déranger, ses notifications et bien d’autres sans avoir à changer de cadran et directement depuis sa montre. Ces cadrans bénéficient aussi de deux nouvelles apparences : l’une d’entre elles, Activité, se détache clairement comme un souhait de la marque de s’affirmer sur le marché florissant des montres et bracelets de sport. D’autres restent plus anecdotiques car ombragées par la mise en avant du cadran Minnie, une variante (trop) connue de Mickey.

 

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Sur le terrain des applications d’Apple pour WatchOS, il faudra désormais compter avec deux nouveautés : l’application Breathe, qui facilite la pratique d’exercices respiratoires de relaxations, et un bouton SOS qui permet d’appeler les services d’urgences locaux, via la géolocalisation et en envoyant des informations utiles (fiche de santé, personne à contacter, etc.). Une nouveauté extrêmement bien pensée et intuitive puisqu’elle permet aux personnes atteintes notamment de maladies chroniques comme le diabète d’alerter rapidement les services concernés en cas de mise en danger. Ce bouton SOS peut aussi servir de signal pour joggueuses en détresse, distinguant un peu plus Apple sur le secteur des montres de sport connectées.

L’application Activité se dote quant à elle d’un mode pour les utilisateurs en fauteuils roulants, avec différentes sessions d’entraînements pré-enregistrées. Apple porte ainsi une attention toute particulière à une cible certe niche mais pas des moindres : en France, on compte des centaines de milliers de personnes en situation de handicap moteur.

Avec la possibilité de partager différents workouts, Apple renforce également l’aspect communautaire et compétitif, propre aux applications de course à pied pour motiver un nombre croissant de participants.

WatchOS 3 s’annonce donc comme un succès avec des améliorations aussi bien au niveau des performances, que du design et des fonctionnalités.  Grâce à ce nouvel OS, Apple attise l’intérêt de nouveaux acheteurs pour son Apple Watch. Mais sera-t-il suffisant pour réduire une frilosité qui semble ancrée envers un device dont le rapport prix-valeur ajoutée paraît encore trop faible pour nombre de détenteurs d’iPhone ?

 

OS X n’est plus, vive macOS

Exit OS X, bonjour macOS. C’est comme ça qu’a débuté la présentation  de la nouvelle version du nouveau système d’exploitation d’Apple, macOS Sierra, successeur d’El Capitan. Cette année, la marque s’est concentrée sur trois axes majeurs incluant, Continuité, iCloud, et l’expérience utilisateur sur mac.

 

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Par continuité, Apple entend bien évidemment le cross-device, effectuer une tâche en passant d’un device à un autre facilement. Continuité, déjà dotée de Handoff et de AirDrop, se renforce avec plusieurs fonctionnalités intéressantes. Par exemple, AutoUnlock facilite le déverrouillage d’un mac aux détenteurs d’une AppleWatch puisqu’ils n’ont qu’à la porter à proximité de leur ordinateur pour que celui-ci soit prêt à être utilisé. Une chose nous a cependant surprise :  pourquoi cette fonctionnalité ne s’étend pas à l’iPhone qui se trouve toujours dans nos poches ou à proximité de notre mac ?

Autre nouveauté simple mais tellement pratique, le presse papier devient cross-device puisque commun aux différents appareils Apple utilisant iCloud : copiez un texte sur votre iPhone et collez-le directement sur votre mac !

iCloud passe aussi au niveau supérieur. Désormais, iCloud Drive synchronise le contenu de votre bureau sur tous les devices Apple compatibles (Mac, iPhone, iPad).  Une productivité accrue donc pour les personnes possédant plusieurs devices. Il faut cependant espérer que le produit sera facilement configurable, d’un device à l’autre.

macOS introduit également un système de nettoyage (Optimized Storage) qui permet d’éliminer les fichiers temporaires et de télécharger les moins utilisés directement sur iCloud et gagner ainsi plusieurs gigaoctets d’espace disque. Pour les utilisateurs de devices avec moins d’espace, Optimized Storage est une nouveauté loin d’être négligeable. Cependant, cette option restera rapidement limitée pour les gens ne bénéficiant pas de la version payante d’iCloud. En effet, le plan gratuit de stockage iCloud se limite à 5go de stockage, une capacité assez faible pour permettre de vraiment optimiser le stockage sur son mac. Affaire à suivre donc…

L’expérience utilisateur de macOS apporte son lot de nouveautés avec Siri qui fait une apparition attendue sur macOS et renforce ainsi la possibilité de faire des recherches intelligentes, de dicter des messages ou des mails, etc. Ce n’est cependant pas une innovation mais seulement une mise à niveau car Microsoft propose déjà ces fonctionnalités avec Cortana, depuis la sortie de Windows10.

Par contre, le paiement mobile est en plein boom et Apple prend un avantage sur ces concurrents en rendant Apple Pay disponible sur le web. Ce vent de fraîcheur viendra très certainement rivaliser avec Paypal puisque le paiement sera simplifié à … un clic, à la manière de Paypal, mais avec une simple validation du paiement sur son iPhone (grâce à l’empreinte digitale) ou via son Apple Watch.

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Apple Pay sera disponible en France, fin juillet, sur mobile et sur le web. Un lancement en demi-teinte cependant car on ne compte pour l’instant que 6 partenaires en France : Banque Populaire, Boon, Caisse d’Epargne, Carrefour Banque, Orange et Ticket Restaurant. On imagine cependant que d’autres banques viendront rejoindre au fur et à mesure le système de paiement d’Apple.

La nouvelle gestion multi-onglets inspirée des navigateurs s’étend désormais à  tous les logiciels. Cette initiative a pour but de réduire la pollution visuelle liée aux multiples écrans ouverts lorsqu’on travaille et d’augmenter notre productivité.

Enfin, Picture in picture rend la lecture au premier plan de vidéo possible :  de manière indépendante, la vidéo apparaît dans un écran réduit fixe qui peut être en lecture constamment, même lorsque l’utilisateur effectue une autre tâche sur son mac.

Enfin, macOS vient chasser sur les terres de son concurrent Evernote en ouvrant son application Notes au mode collaboratif.

 

tvOS : la popularisation de l’Apple TV via son OS

Aujourd’hui, tvOS possède plus de 1300 chaînes de télévision et plus de 6000 apps depuis la sortie de l’OS, soit en 7 mois. Bien que ces chiffres restent impressionnants, Apple doit se montrer à la hauteur de ces concurrents, notamment Chromecast.

Pour le grand public, la vidéo à la demande sera aussi disponible dès le mois prochain ainsi que de nombreux nouveaux jeux. Afin de séduire ses consommateurs, Apple s’est concentré sur des éléments qui font vendre, comme la possibilité de regarder 4 matchs en simultané sur la chaîne ESPN.

Présente depuis la première version de l’Apple TV, l’application iOS Remote se voit remaniée avec une mise à jour conséquente. On peut désormais utiliser l’iPhone comme manette pour jouer à des jeux, utiliser Siri depuis son iPhone ou encore utiliser le clavier de son téléphone pour saisir ses recherches sur l’Apple TV, à la manière de télécommandes dernier cri.

Mais la véritable innovation technologique sur cet OS est l’intégration de Siri. L’assistant intelligent a été amélioré pour mieux comprendre les requêtes et est désormais capable d’effectuer une recherche parmi 650 000 films, séries télévisées et vidéos Youtube.

Prenons un exemple. Aujourd’hui, lorsque je recherche un film, je dois dicter son titre à Siri. Bientôt, je pourrais aller plus loin et demander “Siri, montre-moi les cinq comédies les plus célèbres dans les années 80”. Et, oh miracle, l’assistant me proposera ces cinq comédies.

Outre ces annonces spécifiques à tvOS la grande révolution, commune pour iOS, est le single sign-in qui permettra de se connecter une unique fois sur l’Apple TV pour être authentifié et avoir accès à toutes les chaînes et possibilités qu’offre l’OS.

En vrac dans les annonces dédiés aux consommateurs, on retrouve aussi :

  • le mode Dark pour donner à votre écran un effet “salle de cinéma”
  • la possibilité de sauvegarder des vidéos pour les regarder et/ou les partager plus tard.
  • Un accès aux photos de votre iCloud

La Developper Preview est disponible dès aujourd’hui et les consommateurs y auront accès à l’automne.

 

iOS10 : Une évolution conséquente (sans être pour autant la révolution annoncée)

I. Expérience Utilisateur

Dans cette keynote, Apple a décidé de s’attaquer à l’expérience utilisateur, un terme martelé par Android. Premier champ de bataille : une nouvelle conception de l’écran de verrouillage de l’iPhone qui donne notamment accès à des notifications riches intégrant des interactions avec les applications.

Apple commence avec Raise to wake : pour afficher son écran de verrouillage, il suffit désormais de relever son téléphone. Cette fonctionnalité “gadget” existe d’ores et déjà dans plusieurs déclinaisons sur des téléphones Android tels que le Moto X. Par ailleurs, on retrouve pêle-mêle des fonctionnalités empruntées à Android dans les nouveautés de l’écran de verrouillage iOS :

  • Une interface utilisateur re-visitée avec l’introduction de cards étrangement similaires à ce qu’on peut voir sur Android.
  • Des widgets qui apparaissent en balayant de gauche à droite. Cette fonctionnalité avait été introduite par Android et retirée quelque temps après, certainement car peu utilisée par les utilisateurs de l’OS.

 

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L’iPad quant à lui, un peu oublié de cette keynote, bénéficie d’une split view sur safari qui introduit la consultation de deux sites web côte à côte.

II. Siri

Siri, l’assistant personnel d’Apple, fort d’un traitement de deux milliards de requêtes par semaine, va pouvoir désormais interagir avec des applications tierces. Cette ouverture aux développeurs tant attendue est la bienvenue car Siri se faisait assez vieillissant sur iOS, et souffrait d’une comparaison peu flatteuse avec Alexa (Amazon) ou Google Assistant. Siri pourra être aussi utilisé pour envoyer des messages en toute sécurité depuis les voitures utilisant Car Play – un beau pas en avant sur un marché fort d’une compétition grandissante.

Néanmoins, cette ouverture reste partielle. En effet, Siri sera capable d’interagir avec seulement six types d’applications :  ride booking (Uber), paiements, workouts (santé et activités), VoIP (appel Skype), Photo Search (trouver des photos et des vidéos dans une app en particulier). Apple a bien entendu précisé que d’autres types d’applications seraient prises en charge à l’avenir. On ne connaît cependant pas encore la date précise de leurs intégrations. La possibilité d’ajouter des produits au panier de son application n’est donc pas encore d’actualité, mais ne saurait tarder quand on voit les bénéfices qu’une telle fonctionnalité apporterait. Affaire à suivre donc …

III. Quick type

Le clavier Quick Type bénéficie de l’évolution de potentiel de Siri pour offrir des suggestions plus adaptées à l’utilisateur, notamment en ce qui concerne la localisation, les informations de contact et de calendrier. Par exemple, la  suggestion de créneaux horaires en fonction des disponibilités du calendrier directement dans messages, comme présentée ci-dessous, devient réalité.

 

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Siri utilisera donc des algorithmes de deep learning pour savoir ce que vous faites et où, afin de vous proposer les meilleurs suggestions possibles. Apple rattrape donc son retard sur ses concurrents, notamment Google Assistant qui propose des fonctionnalités similaires depuis environ un mois. Le clavier Apple devient aussi multilingue, sans aucun changement requis au niveau des paramètres: une fonctionnalité extrêmement utile !

IV. Photos

Comme Google et Facebook, Apple intègre l’intelligence artificielle dans ses albums photos. Un nouveau système de reconnaissance d’images analyse toute la photothèque pour proposer de nouveaux dossiers regroupés par événement, par personne ou par lieu. Les photos peuvent être montées automatiquement en diaporama avec une bande son personnalisée, des titres et des effets de transition. Une fonctionnalité relativement “gadget” mais sympathique qui devrait satisfaire le grand public.

Côté vie privée, l’algorithme de reconnaissance d’images est intégré au téléphone: rien ne transite dans le cloud, affirme Apple, qui s’appuie sur cet avantage sécuritaire par rapport à Google et sa gestion des données personnelles puisqu’ici tout est conservé localement sur votre device. L’intelligence artificielle permet aussi de relier les photos entre elles, pour mettre en lumière des souvenirs liés à des lieux similaires ou aux mêmes groupes de personnes. Une grosse avancée pour Apple, disponible aussi sur Mac avec exactement les mêmes fonctionnalités !

V. Plans

L’application de cartographie, concurrente de Google Maps, rattrape son retard et s’offre un redesign qui se veut plus simple, plus intuitif. Elle intègre désormais des réservations de restaurants et de VTC, ainsi que le paiement in-app des dites réservations, grâce à l’ouverture aux développeurs tiers. On pourra donc s’attendre à des extensions tierces qui permettront d’améliorer l’expérience et d’étendre les possibles à l’intérieur même de l’application.

Un volet de suggestions propose des activités en fonction des éléments de son calendrier, de sa position géographique, des contacts ou des habitudes de déplacements de l’utilisateur. Une très bonne annonce donc pour l’application d’Apple qui souffrait de la comparaison avec Waze et Google Maps.  A voir si cela suffira pour booster son utilisation.

VI. Apple Music

L’application de streaming musical d’iOS aux 15 millions d’abonnées payants a été entièrement repensée, et se dote d’un nouveau design. Elle ajoute des fonctionnalités et des playlists se rapporchant de celles de Spotify et bénéficie désormais d’un affichage des paroles durant la lecture d’une chanson.

VII. Apple News

L’application News et ses 60 millions d’utilisateurs actifs par mois, sortie pour iOS 9, a subi un petit lifting graphique. Elle est désormais plus simple à utiliser et se renforce de nouvelles sources côté médias. On attend cependant toujours sa sortie française.

VIII. Homekit

Après un lancement discret en 2014, et peu exploitée depuis, Homekit peut enfin prendre son envol cette année. Il manquait une application dédiée à la domotique chez Apple et elle existe désormais. Avec l’application Domicile, on peut contrôler tous les appareils connectés de sa maison (thermostat, volets, cafetière, lampe, etc..) et ce, depuis son iPhone ou son iPad, si les iDevices sont connectées au réseau wifi. L’Apple TV, quant à elle, pourra servir de passerelle pour effectuer des actions depuis un réseau wifi externe, comme lorsque l’on est au bureau ou au restaurant.  L’application prend en charge plusieurs domiciles, avec les appareils propres à chacun. On peut configurer chaque accessoire directement depuis l’application. On note aussi l’apparition de “scènes”, un ensemble d’actions que l’on peut configurer. On pourra donc dire à Siri “Je pars de la maison” pour que, automatiquement, les lumières s’éteignent, les volets se ferment et la température se règle, un avant goût du futur en soi ! Cette première version de l’application Domicile démontre donc bien la volonté d’Apple de démocratiser et de donner un accès simple et rapide à la domotique.

IX. Phone

Apple apporte quelques modifications à l’une des fonctions de base du smartphone: le téléphone. Une fonction permet de détecter les spams potentiels, en affichant un avertissement lors de l’appel. Le répondeur proposera désormais une transcription automatique des messages laissés sur le répondeur. Les applications tierces proposant des appels vocaux, comme Messenger, WhatsApp ou Line, pourront profiter de la même présentation que le téléphone de l’iPhone. Rien de vraiment innovant mais des fonctionnalités plutôt pratiques.

X. Messages

Messages, l’application la plus utilisée de l’écosystème d’Apple, est l’application ayant reçu le plus d’attention durant la Keyonte avec cette nouvelle version (un peu trop d’ailleurs, quand on voit d’autres annonces complètement délaissées). Après une présentation et démonstration trop longue, et parfois surprenante, on apprend donc que les emojis seront trois fois plus grands, et pourront être devinés par Siri. De nombreux effets visuels font leurs apparitions (encre invisible, cadeaux, effet bulle, etc) et on se retrouve avec un clone de Snapchat et de Facebook Messenger à la fin de cette annonce.

Au-delà de fonctionnalités gadgets, l’intégration des rich links est, elle, intéressante, car elle permet d’avoir un aperçu des liens envoyés (une feature déjà présente dans   Messenger et Slack). Les vidéos, liens musicaux, images et autres apparaîtront donc sous la forme désirée dans l’application.

La grosse nouveauté reste l’ouverture de Messages à tous les développeurs. On a donc le choix d’ouvrir une extension dans Messages et d’interagir directement avec des fonctionnalités additionnelles sans quitter l’application. On peut ainsi utiliser une solution de remboursement pour ses amis comme Lydia, ou commander une voiture depuis une conversation. Cette nouvelle manière d’intégrer des application tierces va sûrement permettre à Messages de continuer à être l’application la plus utilisée de l’écosysteme Apple. Cependant, elle aurait dû bénéficier d’une présentation beaucoup plus détaillée que le show de 15 minutes sur les possibilités d’envoyer des feux d’artifices à un ami. Ça reste cependant une nouveauté conséquente qui changera sans aucun doute notre manière d’utiliser nos applications de messages.

XI. Swift playground

Une des meilleures annonces de cette WWDC. L’apparition de Swift Playground sur iPad permet aux personnes de tous âges de découvrir le code en tout simplicité. L’application est donc un bac à sable ludique qui permet de découvrir les notions fondamentales du langage Swift. Avec des leçons intégrées et une interface simplifiée, Apple se dote la d’un atout à long terme pour l’apprentissage du code.

L’application sera disponible gratuitement à l’automne.

 

Conclusion

Cette WWDC 2016 est une réussite en demi-teinte. Tout l’écosystème Apple bénéficie de nouveautés et de fonctionnalités à foison et aucune plateforme n’a été oubliée. Les développeurs se voient ouvrir l’accès à Siri, Plans et Messages, une avancée colossale qui va changer la manière dont nous utilisons notre smartphone. Les évolutions d’iOS et macOS nous faciliterons la vie au quotidien dès cette automne. Cependant, on regrette la keynote en elle-même qui s’est vue offrir des moments sans valeur ajoutée (Apple Music, démonstrations de messages) au lieu de développer des sujets qui auraient pu bénéficier de plus d’explications (Siri, Plans). De nombreuses petites fonctionnalités intéressantes pour l’utilisateur n’ont, quant à elles, pas été annoncées (possibilité de se désinscrire de listes de diffusions dans le client mail, une alarme pour aller au lit, la possibilité de fermer toutes ses notifications, etc). De plus, Apple, attendu au quart de tour par rapport à ses concurrents qui évoluent fortement dans le domaine de l’intelligence artificielle, n’a pas su convaincre. En effet, la marque à la pomme continue inlassablement d’exploiter sa position dominante au niveau hardware et se contente de rester au-dessus de l’eau au niveau software.

On attends désormais la WWDC 2017 avec impatience, en espérant des innovations aussi bien pour le public, que pour les développeurs.