Traditionnelles, ou bien tout ou partie digitales, aucune organisation n’échappe aujourd’hui à la question de la place qu’il convient d’octroyer au mobile au sein de sa stratégie digitale. Depuis maintenant plus de dix ans, le champ des possibles offert par les applications mobiles n’a eu cesse de s’agrandir, offrant toujours plus d’opportunités de créer un lien étroit entre les enseignes et leurs publics. Si cette intimité très forte et sans cesse grandissante peut poser question, elle n’altère en rien l’attraction exercée par les applications mobiles comme en témoignent les usages suivants. En 2019, selon Nielsen, plus d’un consommateur sur deux utilise une application pour faire ses courses tandis que 12% des français utilisent une app promotionnelle. Grâce à l’effet dynamisant qu’elles ont sur les enseignes, leur capacité à diminuer la pression concurrentielle et enfin les leviers qu’elles offrent en matière de fidélisation et d’engagement client, les applications mobiles s’imposent aujourd’hui parmi les outils de marketing relationnel les plus efficaces.

1 – Les applications mobiles dynamisent l’image de marque et la notoriété des enseignes

À trop aborder l’application mobile sous l’angle pragmatique, on en oublie souvent l’indéniable impact qu’elle a en terme d’image de marque et de notoriété. Avoir une application mobile en 2020, c’est s’accorder avec une époque qui promeut la fameuse Transformation digitale comme pierre angulaire de tout business model. Même si, l’application mobile a désormais plus de 10 ans, elle demeure un support de communication à forte valeur ajoutée qui renforce le prestige des enseignes et leur octroie une image moderne. Il faut également noter que les outils offerts par l’application mobile pour augmenter le taux d’engagement client contribuent directement à améliorer l’image de marque de l’enseigne.

2 – Les applications mobiles diminuent la pression concurrentielle grâce aux liens permanents et privilégiés qu’elles permettent d’entretenir avec leurs audiences

Au milieu des années 2010, Google a contribué à populariser la théorie des micro-moments encourageant les marques à capter l’attention des possesseurs de smartphones. Malheureusement, quels que soient les efforts consentis en matière de référencement, les enseignes exposent continuellement leurs clients à la concurrence dès lors qu’elles s’en remettent uniquement à Google pour donner accès aux contenus qu’elles diffusent sur Internet. L’opportunité est devenue une contrainte. Contrairement aux sites web, les applications mobiles ne sont pas soumises aux très contraignantes règles imposées par la SERP (Search Engine Research Page) du géant de Mountain view. Elles permettent de créer un lien permanent et privilégié qui évite d’exposer ses clients à la concurrence. Et ça tombe bien puisque les consommateurs préféreraient cliquer sur un icône plutôt que mémoriser et saisir l’URL d’un site Internet.

Derrière son apparente simplicité, l’icône d’une application mobile est un dispositif redoutablement efficace qui stimule le comportement de l’utilisateur. Selon la théorie de détection de signal, il maintient de manière inconsciente la relation entre le consommateur et l’application (et par extension avec l’enseigne correspondante). Ce dispositif est d’ailleurs le principal argument avancé par les équipes de Google lorsqu’elles souhaitent mettre en avant les opportunités offertes par le format PWA (Progressive Web App).

La popularité des applications mobiles repose en grande partie sur une série de mécanismes psychologiques découvert dans les années 90. Les expériences de Sheena Iyengar ont tout d’abord démontré qu’une abondance excessive de choix nuit à la prise de décision. De son côté, George Miller a montré les limites des individus devant faire un choix parmi plus de sept possibilités. Quant à Herbert Simon, il soutenait que les individus optent pour des solutions satisfaisantes plutôt qu’optimales. Ces mécanismes ne sont pas l’apanage exclusif des environnements digitaux mais c’est via les applications mobiles qu’ils sont le mieux mis à contribution .

3 – Les applications mobiles optimisent la fidélisation client et dynamisent l’engagement grâce à des dispositifs peu intrusifs qui allègent la pression publicitaire

Sous réserve d’une gestion fine de la pression publicitaire, les notifications-push font partie des dispositifs marketing les plus efficaces. Elles peuvent être utilisées dans de nombreux contextes tant en matière de fidélisation que d’engagement comme le montrent les quelques exemples suivants :

  • Informer sur l’existence de nouveaux contenus,
  • Faire la promotion de nouvelles offres ou de bons plans,
  • Relancer l’intérêt pour une application peu utilisée,
  • Relancer un processus de conversion (abandon de panier par exemple),
  • Etc.

Ces alertes sont appréciées pour leur caractère peu intrusif. De plus, contrairement aux newsletters et emailings, l’abonnement n’exige aucune saisie de la part des abonnés. La combinaison de ces deux avantages génère un taux d’acceptation record de 50% ! Il faut également souligner le faible coût des notifications (en moyenne 40% moins cher que le SMS), un taux d’ouverture record de 90% et un taux de conversion en moyenne 5% supérieur aux emails. Ces chiffres expliquent pourquoi le New York Times s’est pourvu d’une équipe de 11 collaborateurs entièrement dédiée à la personnalisation des notifications.

Indispensables pour maintenir un lien permanent avec les consommateurs, les applications mobiles offrent trois avantages marketing incontournables

En agissant sur l’image de marque, en réduisant la pression concurrentielle et en optimisant la fidélisation, les applications mobiles permettent de maintenir un lien permanent avec des consommateurs très sollicités mais également de plus en plus nombreux à mixer parcours web et mobile voire parcours physique et digital. À eux seuls, ces trois avantages justifient d’intégrer les applications mobiles à toute réflexion stratégique digitale.

Sources :